Tu me frôles encore, plus que tu ne sauras. Mes paupières nous rapprochent plus sûrement Que nos volontés, chandeliers vacillants A la surface d'un monde qui ne veut toujours pas De cet inexplicable et immense contour, Etincelant, de tous nos mots et projets En ces temps où triomphe le rejet Sous des mains qui oublient même le velours. Je te frôle à mon tour, et bien sûr tu me sens Tu m'en diras demain que doux était, commun Ce rêve qui n'en sera jamais un Je laisse dériver, puisque ainsi seulement Toute la grandeur et le vertige aussi De ce courant, contraire à nos vies même Tant elles étaient séparées, de ce courant qui nous freine Dans nos dérives nos oublis et nos cris Pour en faire naître d'autres naturellement, (Comme l'univers ne supporte pas le vide Pas plus que nous les instants insipides ) Pour nous les faire aimer intensément Paupières fermées toujours. Je n'ai pas encore vu La vérité l'unique, toi qui m'importe en tou
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